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Comment relancer un devis par mail sans paraître insistant ?

Apprenez à relancer un devis par mail sans insister : modèles efficaces, timing idéal et conseils pour booster vos conversions.

En B2B, chaque opportunité peut se jouer à un mail : relancer un devis devient un exercice d’équilibriste. D’un côté, il y a la nécessité de faire avancer la discussion, de ne pas laisser un prospect s’échapper dans le flot quotidien de ses priorités. De l’autre, la crainte d’être perçu comme insistant, pressant, voire intrusif.

Un devis resté sans réponse n’est pas nécessairement un refus. Dans la majorité des cas, il s’agit d’un projet en suspens, d’une décision repoussée, ou simplement d’un interlocuteur absorbé par d’autres urgences. L’enjeu n’est pas de “forcer” la main, mais de rétablir un contact pertinent : rappeler la valeur de sa proposition, montrer sa disponibilité, et aider le client à avancer dans sa réflexion sans le mettre sous pression.

Relancer, c’est d’abord maîtriser la nuance. Cela implique de comprendre pourquoi un prospect ne répond pas, de savoir quand et comment reprendre la parole, et de le faire d’une manière qui renforce la relation commerciale plutôt que de la fragiliser. Dans un marché saturé d’offres, la qualité de la relance devient un véritable marqueur de professionnalisme.

Cet article propose une méthode complète pour relancer un devis par mail sans jamais paraître insistant. Il s’appuie sur des techniques éprouvées, des exemples concrets et des bonnes pratiques issues du terrain commercial, afin de transformer chaque relance en opportunité réelle de dialogue et de closing.

I. Comprendre les enjeux de la relance de devis

1. Pourquoi un client ne répond pas à un devis ?

Lorsqu’un prospect reste silencieux après l’envoi d’un devis, le réflexe naturel est souvent de conclure à un désintérêt. En réalité, ce silence traduit rarement un refus catégorique : il révèle plutôt une phase d’hésitation ou de priorisation. Comprendre ces mécanismes est essentiel pour calibrer sa relance au bon moment et avec le bon ton.

D’un côté, les raisons rationnelles sont nombreuses :

  • un budget non validé par la direction ou reporté au trimestre suivant,
  • une décision collective encore en discussion,
  • un changement de priorité interne qui met le projet en attente,
  • ou la simple comparaison de plusieurs devis concurrents, ce qui prolonge le cycle de décision.

Côté émotions, d’autres facteurs pèsent tout autant, bien qu’elles soient moins visibles :

  • la peur de faire un mauvais choix, notamment dans les achats engageants,
  • le manque de confiance envers le fournisseur ou la solution, davantage lié à un besoin de réassurance qu’à un désintérêt.

Ces freins déterminent à la fois le moment et la manière de relancer. Une relance trop rapide peut être perçue comme intrusive, tandis qu’une relance trop tardive laisse la place à un concurrent plus réactif. Le bon commercial sait lire ces signaux et ajuster son approche en fonction de la maturité du prospect : écouter avant de pousser, reformuler avant d’insister, et aider avant de vendre.

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2. Le risque d’une relance mal maîtrisée

Relancer un devis ne se résume pas à “relancer une réponse”. C’est un acte qui impacte directement la perception du professionnel et la crédibilité de l’entreprise. Lorsqu’elle est mal menée, la relance peut rapidement se retourner contre celui qui la formule.

Une relance trop précoce donne l’impression de précipitation. Elle fragilise la relation de confiance et renvoie l’image d’un interlocuteur davantage focalisé sur la signature que sur le besoin du client. À l’inverse, une relance trop tardive laisse supposer un manque de suivi et arrive souvent après la décision.

Le ton, lui aussi, peut tout changer. La question “Souhaitez-vous que je précise un point du devis ou comparer deux options ?” semble anodine, mais peut placer le client en posture défensive : il doit justifier son silence. À l’opposé, une relance orientée accompagnement reformule le besoin et propose une aide concrète : “souhaitez-vous que je vous détaille la différence entre nos deux options tarifaires ?” — une approche qui démontre la compétence et l’écoute, plutôt que la pression.

Le véritable enjeu d’une relance est donc relationnel. C’est moins un suivi administratif qu’un prolongement du dialogue commercial. Et c’est cette posture, empathique et structurée, qui distingue un vendeur opportuniste d’un partenaire de confiance.

3. La relance comme acte de professionnalisme, pas d’insistance

Dans de nombreux cas, la réticence à relancer vient d’une peur profondément ancrée : celle de “déranger”. Pourtant, dans un cadre B2B, ne pas relancer revient souvent à abandonner prématurément une opportunité qualifiée. Un client n’attend pas qu’on le pousse, mais qu’on le guide.

Relancer avec tact, c’est montrer qu’on suit le dossier, qu’on est investi, et qu’on respecte le temps de décision du client. C’est aussi une manière subtile de rappeler sa valeur ajoutée et d’entretenir la relation dans la durée. À l’inverse, l’absence de relance envoie un message implicite : “je ne crois pas assez en ma proposition pour la défendre jusqu’au bout”.

Sur le terrain, une part significative des devis signés intervient après au moins une relance. Mieux encore, une relance apportant une information utile améliore nettement le taux de réponse. Ces statistiques rappellent une évidence souvent oubliée : la relance n’est pas un acte de contrainte, mais une preuve de rigueur et de professionnalisme.

En B2B, le vrai commercial ne relance pas pour “récupérer une signature”. Il relance pour faire avancer un échange constructif, consolider la relation et s’assurer que le client dispose de toutes les informations nécessaires pour décider en confiance. C’est cette posture — à la fois proactive et respectueuse — qui transforme la relance en levier de closing durable et respectueux.

Dans de nombreux contextes B2B, une part importante des signatures intervient après au moins une relance, et les relances apportant une information utile génèrent davantage de réponses que les simples rappels administratifs.

II. Quand relancer un devis : le bon timing et la bonne cadence

1. Déterminer le moment idéal

En matière de relance, le “quand” est souvent aussi important que le “comment”. Une relance trop hâtive peut donner l’impression d’une pression commerciale mal placée, tandis qu’un contact trop tardif peut arriver une fois la décision déjà prise. Trouver le bon moment demande donc de comprendre le cycle de décision du client et de détecter les bons signaux d’opportunité.

Le cycle de décision varie selon l’offre, le montant et la gouvernance d’achat, le montant et la gouvernance d’achat :

  • dans un environnement B2B SaaS ou technologique, la décision peut être rapide (entre 3 et 7 jours) lorsque le ticket d’entrée est faible et la solution facilement testable ;
  • dans les prestations de services sur mesure (marketing, formation, conseil, ingénierie…), le cycle s’allonge souvent à 2 à 3 semaines, le temps que le client compare, consulte, et obtienne des validations internes ;
  • pour les projets complexes ou à fort enjeu financier, la réflexion peut s’étendre sur plusieurs mois, avec de multiples interlocuteurs impliqués dans la décision.

Le bon timing ne dépend donc pas uniquement du délai écoulé depuis l’envoi du devis, mais aussi du niveau d’engagement initial du prospect et de son contexte décisionnel.

Certains signaux peuvent indiquer qu’une relance devient opportune :

  • le prospect clique vers la proposition ou consulte une page tarifs/cas clients ;
  • il répond partiellement (question, demande d’ajustement) ;
  • il prend un créneau sur votre lien de RDV ou télécharge une ressource clé.

Privilégier des signaux fiables. Les ouvertures d’e-mail sont peu fiables (préchargement d’images, filtres). Basez la relance sur des indicateurs forts : clics vers la proposition, réponses, prise de RDV, téléchargement d’un document clé.

Ces indicateurs doivent alerter le commercial : le moment est propice pour relancer de façon ciblée, avec un message qui s’inscrit dans la continuité de la réflexion du client.

En pratique, une première relance à J+2 à J+5 couvre la majorité des cas. Ce créneau assure un suivi rapide tout en laissant le temps de prise de connaissance. L’essentiel est d’adapter le tempo : lead chaud = relance rapide ; lead moins engagé = tempo mesuré.

Repères, pas dogmes. Les délais (J+2 à J+5 ; 10–15 jours) sont des ordres de grandeur. Adaptez systématiquement au montant, au nombre d’intervenants (métier, IT, achats, juridique), au trimestre budgétaire et au degré d’urgence déclaré.

Note conformité. Lorsque vous suivez les interactions (clics, visites, téléchargements), veillez à respecter la RGPD : information transparente, minimisation des données et préférence pour des indicateurs agrégés lorsqu’il n’existe pas de base légale claire.

2. Structurer une séquence de relance efficace

La relance n’est pas un geste isolé, mais une séquence relationnelle. Pour être efficace, elle doit être planifiée, progressive et cohérente. Trois relances bien structurées suffisent souvent à obtenir une réponse claire, sans insistance.

1ʳᵉ relance : courtoise et orientée aide

Cette première prise de contact vise à s’assurer que le devis a bien été reçu et compris. Elle doit être brève, bienveillante et orientée service : “Souhaitez-vous que je précise un point du devis ?” ou “Avez-vous pu consulter notre proposition ?”. L’objectif est d’ouvrir la discussion, pas de provoquer une décision immédiate.

2ᵉ relance : créatrice de valeur

Quelques jours plus tard, si le silence persiste, il est temps d’enrichir l’échange. C’est l’occasion d’apporter un élément de valeur ajouté : un retour d’expérience client, un benchmark sectoriel, ou un article qui éclaire la problématique du prospect. Cette relance démontre l’expertise et le suivi, tout en repositionnant la proposition dans le contexte du client.

3ᵉ relance : claire, respectueuse et cadrante

La dernière relance doit être claire, respectueuse et cadrante. Elle peut poser la question de manière directe mais polie : “Souhaitez-vous que nous gardions ce devis actif ou préférez-vous que je clôture le dossier pour le moment ?”. Cette formulation a deux vertus : elle pousse le client à se positionner, tout en laissant la porte ouverte à une reprise ultérieure.

Si le projet est sorti des priorités, dites-le moi et je mets le dossier en veille ; je vous recontacte à la période qui vous convient.

Une séquence complète s’étale généralement sur 10 à 15 jours. L’essentiel : chaque relance apporte un angle nouveau (clarification, preuve, alternative), jamais une répétition.

Pour les comptes à fort enjeu, étendez la séquence sur 3 à 6 semaines, en alternant e-mail, LinkedIn et 1–2 appels brefs, avec un apport de valeur croissant (cas client jumeau, calcul de TCO, plan d’implémentation). L’objectif : accompagner la décision au rythme des validations internes.

Cadence recommandée (à adapter au contexte)

  1. J+2 à J+5 : email court pour vérifier la réception et offrir une aide.
  2. J+5 à J+9 : email valeur (REX, benchmark, FAQ ciblée).
  3. J+7 à J+10 : message LinkedIn bref pour maintenir la proximité.
  4. J+10 à J+15 : appel de 45–90 secondes pour lever un blocage précis.
  5. Au-delà de 3 semaines : email de réactivation ou mise en veille assumée.

3. Adapter le rythme à la valeur du prospect

Toutes les relances ne méritent pas la même énergie ni la même fréquence. Un prospect stratégique ne se traite pas comme un lead ponctuel. Le degré d’effort à investir dépend de la valeur potentielle du client, de sa maturité commerciale et du niveau de relation déjà établi.

Pour un petit compte ou un lead à faible enjeu, trois relances espacées suffisent. L’objectif est de maintenir la courtoisie et de préserver le temps commercial pour d’autres opportunités. En revanche, pour un compte clé ou un client stratégique, la relance s’inscrit dans une logique d’accompagnement à long terme. Le commercial — ou le KAM — adapte alors sa fréquence et son canal : il alterne entre email, appel, et contact LinkedIn pour maintenir une présence subtile mais continue.

Prenons un cas concret. Un Key Account Manager ayant proposé une solution logicielle à un grand groupe ne se contentera pas d’une séquence standard. Après un premier mail de suivi, il pourra :

  • relancer dix jours plus tard avec un insight sectoriel pertinent ;
  • puis, quelques semaines après, partager un cas client similaire ayant résolu la même problématique ;
  • enfin, proposer un appel court pour ajuster l’offre au contexte du client.

Cette approche différenciée repose sur une logique simple : plus la valeur du compte est élevée, plus la relance doit être personnalisée, argumentée et patiente. L’enjeu n’est pas seulement de conclure une vente, mais de construire une relation durable.

III. Comment structurer un mail de relance efficace ?

1. Les 4 composantes essentielles d’un bon mail de relance

Un bon mail de relance n’est ni un rappel mécanique ni un message de relance “standard”. C’est un outil de communication stratégique qui doit à la fois respecter le temps du prospect et maintenir la dynamique commerciale. Pour y parvenir, chaque mail de relance doit s’articuler autour de quatre composantes fondamentales.

a. L’objet : clair, humain, orienté continuité d’échange

C’est la première impression. Un objet neutre mais personnalisé suscite davantage d’ouvertures qu’un intitulé agressif ou générique. Préférez des formulations naturelles, centrées sur le lien établi plutôt que sur la transaction :

  • “Suite à notre échange du 15 mai”
  • “Votre projet [nom du projet ou de la solution]”
  • “Quelques précisions sur notre proposition”

Un bon objet évoque la continuité de l’échange, pas une tentative de vente.

b. L’accroche : rappeler le contexte sans lourdeur

L’introduction doit replacer le lecteur immédiatement dans le fil de l’échange. Inutile de répéter le contenu du devis : quelques mots suffisent pour contextualiser.

Exemple : “Je reviens vers vous suite au devis envoyé la semaine dernière au sujet de la refonte de votre processus commercial.”

Cette accroche simple aide le prospect à se repérer sans générer de charge mentale inutile.

c. La valeur ajoutée : donner une raison de répondre

La relance ne doit pas être perçue comme une simple vérification administrative. Elle doit apporter une information, une ressource ou une clarification qui justifie la prise de contact. Cela peut être un élément technique, une comparaison d’options, ou un insight sur les résultats obtenus par d’autres clients.

Exemple : “Nous avons récemment accompagné une entreprise de votre secteur sur un projet similaire, avec un ROI de 18 % dès le premier trimestre.”

Ce type de phrase replace le devis dans une logique de solution, non de prix.

d. L’appel à l’action : précis et non intrusif

Le mail doit se conclure par une action claire mais respectueuse. Bannir les “Dans l’attente de votre retour” trop impersonnels, et privilégier une ouverture vers l’échange :

  • “Souhaitez-vous que nous échangions 10 minutes pour préciser certains points ?”
  • “Préférez-vous que je vous renvoie une version ajustée selon vos priorités actuelles ?”

Ce ton collaboratif transforme la relance en invitation à avancer ensemble, non en demande unilatérale.

Objets efficaces pour relancer un devis

  • Suite à notre échange du [date]
  • Votre projet [nom du projet] — points à valider
  • Devis [réf] — points à valider ensemble
  • [Entreprise] × [Votre société] — dernière question avant validation
  • Options [A/B] — besoin de clarification
  • Avons-nous répondu à votre question sur [point clé] ?
  • [Prénom], 10 min pour finaliser ?
  • Proposition ajustée selon vos priorités
  • Retour d’expérience dans votre secteur

Variante plus neutre de “on avance ?” : « Votre projet [nom] — points à valider » (perçu comme moins pressant auprès des décideurs).

2. Le ton à adopter : professionnel, humain, orienté aide

La réussite d’un mail de relance repose autant sur sa structure que sur son ton. Une formulation trop directe ou trop formelle crée de la distance. À l’inverse, un ton empathique, centré sur l’aide et la compréhension, renforce la confiance et encourage la réponse.

L’erreur la plus fréquente consiste à adopter une posture d’attente ou de pression :

  • “Avez-vous pris votre décision ?”
  • “Pouvez-vous me confirmer votre choix ?”

Ces formulations installent un rapport hiérarchique : le client juge, le commercial attend — ce déséquilibre nuit à la relation.

Une approche plus collaborative consiste à repositionner la relance comme une proposition d’assistance, non une relance de décision :

  • “Souhaitez-vous que je vous aide à clarifier certains points du devis ?”
  • “Souhaitez-vous que je vous montre un exemple concret d’application dans votre secteur ?”

Ce changement subtil de ton transforme la perception du message. Le prospect ne se sent plus sous pression, mais accompagné dans sa décision.

Prenons un avant/après simple :

Avant : “Je n’ai pas eu de nouvelles suite à mon devis, avez-vous pris votre décision ?”

Après : “Je voulais m’assurer que vous aviez bien reçu notre proposition et vérifier si certains points méritent d’être précisés avant votre décision.”

La différence est nette : le premier formule une attente, le second crée une opportunité d’échange. En B2B, c’est cette posture d’aide — calme, professionnelle, orientée client — qui déclenche les meilleures réponses.

3. Intégrer de la valeur dans la relance

Le mail de relance le plus percutant est celui qui apporte quelque chose de concret au prospect. Une simple question de suivi ne suffit plus : le lecteur doit percevoir que le commercial fait gagner du temps, aide à décider et apporte un éclairage pertinent.

Plusieurs leviers permettent d’enrichir le message :

  • Une étude ou un benchmark : pour illustrer l’impact de la solution sur des entreprises comparables.
  • Un témoignage client : pour créer de la confiance et donner du poids à la proposition.
  • Un cas d’usage : pour montrer comment la solution répond à un problème concret.
  • Une ressource utile : livre blanc, webinar, article technique… pour nourrir la réflexion.

Exemple :

“Je me permets de vous partager un court retour d’expérience d’un client ayant rencontré le même enjeu d’automatisation. Cette lecture pourrait vous aider à affiner votre décision.”

Ce type de relance n’a rien d’insistant : elle positionne le commercial comme un expert de son domaine, capable de conseiller plutôt que de solliciter.

Au fond, la valeur perçue d’une relance dépend du regard qu’elle suscite : un bon mail de relance ne dit pas “je relance mon devis”, mais “je continue à vous accompagner dans votre réflexion”. C’est cette différence de posture — du vendeur au partenaire — qui fait basculer la conversation du simple suivi à la relation de confiance.

Checklist avant envoi

  • Objet humain, non commercial.
  • Contexte en une phrase.
  • Une valeur ajoutée (preuve, ressource, clarification).
  • Un appel à l’action léger et précis.
  • Personnalisation (projet, échéance, critère clé).
  • Longueur ≤ 8 lignes.
  • Suivi CRM planifié (rappel + prochain canal).

IV. Exemples concrets de mails de relance selon le contexte

1. Relance après un premier devis envoyé

C’est la relance la plus fréquente — celle qui intervient après l’envoi d’un devis resté sans retour. L’objectif ici n’est pas de provoquer une décision immédiate, mais de valider la bonne réception du devis et de maintenir un lien ouvert. La clé : rester simple, courtois et orienté aide.

Exemple de mail (ton formel)

Objet : Suite à notre échange du [date]

Bonjour [Prénom],

Je souhaitais simplement m’assurer que vous aviez bien reçu le devis transmis le [date] concernant [nom du projet].

Si certains points méritent d’être précisés ou adaptés, je reste bien sûr disponible pour en échanger à votre convenance.

Bien cordialement,

[Nom, fonction, signature]

Variante (ton cordial et fluide)

Objet : Quelques précisions sur notre proposition

Bonjour [Prénom],

J’espère que vous allez bien. Je reviens vers vous suite à l’envoi de notre devis pour [nom du projet]. Souhaitez-vous que nous en parlions rapidement afin de vérifier que tout correspond bien à vos attentes ?

Excellente journée,

[Nom]

Variante (ton dynamique, plus commercial-tech)

Objet : Votre projet [nom du projet] — points à valider

Bonjour [Prénom],

Je me permets de revenir vers vous concernant le devis envoyé la semaine dernière. Si vous souhaitez ajuster certains points (budget, périmètre, échéance), je peux vous proposer une courte réunion pour valider ensemble la version finale.

Avez-vous un créneau de 10 minutes cette semaine ou la suivante ?

Bien à vous,

[Nom]

Le ton choisi dépend du niveau de relation et du secteur. L’important, à ce stade, est d’entretenir une présence discrète mais proactive.

2. Relance après un silence prolongé

Lorsqu’un prospect ne donne plus de nouvelles après plusieurs relances ou plusieurs semaines de silence, il ne s’agit plus d’un simple suivi : c’est une tentative de réactivation. Le ton doit être bienveillant, non culpabilisant, et rappeler la valeur de la proposition.

Exemple d’email “gentle reminder”

Objet : Toujours d’actualité ?

Bonjour [Prénom],

Je me permets de revenir vers vous concernant notre proposition pour [nom du projet]. Votre planning a peut-être évolué depuis notre dernier échange.

Si le sujet est toujours d’actualité, je serais ravi d’en rediscuter pour voir comment nous pourrions adapter l’offre à vos priorités actuelles.

Dans le cas contraire, n’hésitez pas à me le signaler afin que je mette le dossier en pause pour le moment.

Bien cordialement,

[Nom]

Ce type de relance respecte le rythme du client tout en rappelant subtilement la disponibilité du commercial. Elle peut également s’accompagner d’un contenu utile pour raviver l’intérêt.

Variante avec valeur ajoutée intégrée :

Objet : [Nom du client] — une ressource qui peut vous intéresser

Bonjour [Prénom],

En repensant à notre échange sur [thématique], je me suis dit que ce retour d’expérience de [entreprise similaire] pourrait vous intéresser.

Il illustre comment ils ont abordé [problème commun] avec un ROI rapide.

Si utile, je vous prépare une version adaptée à votre contexte.PS : si le sujet n’est plus prioritaire, dites-le moi : je mets le dossier en veille et je vous recontacte au bon moment.

Bien à vous,

[Nom]

L’ajout d’un insight ou d’une preuve sociale redonne du relief à la relance et repositionne le commercial dans une posture d’expert.

3. Relance après un devis perdu ou gelé

Une relance ne doit pas s’arrêter au moment où le devis est refusé ou mis en attente. Dans bien des cas, le besoin resurgira à moyen terme, et le fait de maintenir un lien peut faire la différence au moment de la relance du projet.

L’objectif ici n’est plus de conclure, mais de rester présent sans pression — d’entretenir la relation professionnelle en continuant à apporter de la valeur.

Exemple de mail de maintien de lien :

Objet : En attendant la relance de votre projet [nom du projet]

Bonjour [Prénom],

J’ai bien noté que le projet [nom du projet] était en pause pour le moment. En attendant sa relance, je souhaitais vous partager [une ressource / une étude / un cas client] qui pourrait vous être utile dans votre réflexion.

Cela vous donnera peut-être de nouvelles pistes pour le moment venu.

Bien à vous,

[Nom]

Ce type de message, perçu comme non commercial, entretient une perception positive du commercial et facilite le retour du client lorsqu’il réactive son projet.

4. Relance multi-canal : quand le mail ne suffit plus

Les décideurs reçoivent des dizaines de messages par jour ; il faut alors multiplier intelligemment les points de contact pour maintenir la visibilité sans tomber dans la relance agressive.

Une relance efficace devient alors omnicanale :

  • un mail de suivi pour garder la trace écrite,
  • un message LinkedIn personnalisé pour réactiver la proximité,
  • et, si nécessaire, un appel bref pour s’assurer que le message a bien été reçu.

Exemple de séquence cohérente :

  1. Jour 1 : mail de relance courtoise.
  2. Jour 4 : message LinkedIn personnalisé (“Bonjour [Prénom], je me permets de vous ajouter ici pour faciliter nos échanges concernant le projet [nom du projet].”).
  3. Jour 7 : appel court de suivi (“Je voulais simplement m’assurer que vous aviez bien reçu notre devis et confirmer si un échange de 10 minutes serait utile pour lever un point bloquant.)

Accroche-reflet : « J’ai noté [priorité X] et [contrainte Y] lors de notre échange : est-ce toujours votre cadre de décision ? »

Cette approche, à la fois progressive et multicanale, montre une vraie rigueur commerciale sans excès de pression. Elle prouve que le commercial reste engagé, tout en respectant le cadre et le temps du prospect.

Message LinkedIn (connexion)

Bonjour [Prénom], je vous ajoute ici pour faciliter nos échanges sur [projet].

Si besoin, j’envoie une version du devis ajustée à vos priorités actuelles.

Appel bref (45–90 s)

« Bonjour [Prénom], [Nom] de [Société]. Deux questions pour vous faire gagner du temps :

  1. Le devis correspond-il au périmètre actuel ?
  2. Le point bloquant est-il plutôt budget, planning ou périmètre ?
  3. Si vous voulez, je vous renvoie aujourd’hui une version ajustée. »

Modèles prêts à l’emploi

a) Première relance (J+2 à J+5, courte & utile)

Objet : Quelques précisions sur notre proposition

Bonjour [Prénom],

Je reviens vers vous suite au devis envoyé le [date] pour [projet].

Souhaitez-vous que je précise ou ajuste certains points avant votre décision ?

Bien cordialement,

[Nom]

b) Relance valeur (J+5 à J+9, ajout d’insight)

Objet : [Projet] — retour d’expérience pertinent

Bonjour [Prénom],

Pour éclairer votre décision, voici un court REX d’un client [même secteur] sur un projet similaire (impact : [résultat]).

Si utile, je prépare une version adaptée à votre contexte.

Bien à vous,

[Nom]

c) Relance assertive (J+10 à J+15, cadrage)

Objet : Devis [réf] — souhaitons-nous le garder actif ?

Bonjour [Prénom],

Souhaitez-vous que nous gardions le devis actif et planifions un point d’ajustement, ou préférez-vous mettre le dossier en pause pour l’instant ?

Je m’aligne sur votre préférence et mets à jour notre suivi en conséquence.

[Nom]

d) Silence prolongé (≥ 3 semaines)

Objet : Toujours d’actualité ?

Bonjour [Prénom],

J’imagine que vos priorités ont évolué. Si le sujet est toujours ouvert, je peux proposer une version adaptée à vos contraintes actuelles. Sinon, je mets le dossier en veille.

Bien cordialement,

[Nom]

e) Devis gelé/perdu — maintien de lien

Objet : En attendant la relance de [projet]

Bonjour [Prénom],

Comme convenu, je vous partage [ressource / cas client] qui pourrait vous servir lorsque le projet repartira.

Restons en contact.

[Nom]

f) Post-interaction (ouverture mail, visite page tarifs)

Objet : [Prénom], besoin d’un éclairage rapide ?

Bonjour [Prénom],

Si une question spécifique bloque la décision (budget, périmètre, planning), je peux la traiter en 10 minutes et vous envoyer une version ajustée.

Partant ?

[Nom]

V. Les erreurs à éviter absolument dans une relance de devis

Même les commerciaux les plus aguerris peuvent commettre des erreurs dans leurs relances. Une formulation mal dosée, un manque de personnalisation ou un suivi mal organisé peuvent suffire à ternir l’image professionnelle du vendeur. Identifier ces écueils permet d’éviter les maladresses les plus fréquentes et d’asseoir une posture commerciale à la fois rigoureuse et respectueuse.

1. Être trop insistant ou trop flou

Une relance mal calibrée dessert la relation. Deux travers opposés reviennent souvent : la relance trop insistante, qui crée une pression inutile, et la relance trop vague, qui ne suscite aucun engagement.

Les messages trop pressants traduisent une forme d’impatience :

  • « Je n’ai toujours pas de retour de votre part… »
  • « Pouvez-vous me dire quand vous allez vous décider ? »
  • « J’attends votre réponse avant la fin de semaine. »

Ce type de relance donne l’image d’un vendeur centré sur sa propre échéance plutôt que sur le rythme du client. Elle place le prospect sur la défensive et dégrade la relation de confiance.

À l’inverse, les relances floues, du type :

  • « Je prends de vos nouvelles concernant notre devis. »
  • « Je voulais savoir où vous en étiez. »

…n’apportent aucune information utile. Elles donnent l’impression d’un message automatique ou d’une démarche de routine.

Pour éviter ces deux extrêmes, chaque relance doit avoir un objectif clair : vérifier la bonne compréhension du devis, préciser un point technique, proposer une adaptation ou simplement confirmer la réception.

Exemple de reformulation :

Mauvais réflexe : « Je me permets de vous relancer car je n’ai pas eu de réponse. »

Bonne pratique : « Je souhaitais savoir si certains points du devis méritaient d’être précisés ou ajustés avant votre prise de décision. »

Dans le second cas, la relance reste proactive mais centrée sur le besoin du prospect, non sur la frustration du vendeur.

2. Ne pas personnaliser le message

La personnalisation est le marqueur du professionnalisme commercial. Pourtant, de nombreux vendeurs tombent dans le piège du copier-coller générique, souvent issu d’un modèle de mail standardisé. Résultat : le client reçoit un message impersonnel qui pourrait s’adresser à n’importe qui.

Un mail non contextualisé réduit fortement les chances de réponse — le lecteur ne s’y reconnaît pas. Le prospect ne s’y reconnaît pas et perçoit le manque d’effort.

Personnaliser, ce n’est pas seulement insérer le prénom dans l’objet : c’est rappeler un élément concret du projet ou de la conversation initiale. Cela montre que le commercial suit le dossier avec attention et compréhension.

Exemple :

Formule générique : « Je reviens vers vous concernant le devis envoyé la semaine dernière. »

Formule personnalisée : « Je reviens vers vous au sujet du devis lié à votre projet d’intégration CRM. Vous m’aviez indiqué vouloir finaliser la sélection avant la fin du mois ; souhaitez-vous que nous ajustions ensemble certains points ? »

Cette personnalisation ancre la relance dans le réel et donne envie de répondre.

Elle peut aussi se traduire par un ajustement du ton selon le profil du destinataire : factuel et concis pour un directeur technique, plus contextualisé et orienté résultat pour un dirigeant ou un décideur business. Adapter le langage à l’interlocuteur renforce la pertinence et la crédibilité du message.

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3. Oublier le suivi CRM

Une relance efficace s’inscrit dans une démarche structurée. L’erreur la plus dommageable est d’envoyer des relances sans traçabilité, sans plan de suivi, ou sans coordination entre les membres de l’équipe commerciale.

Le CRM est central pour assurer la continuité et la cohérence des points de contact. Il assure la continuité du dialogue, évite les doublons et permet de planifier les relances au bon moment. Sans cet outil, les équipes risquent de perdre le fil, d’oublier des opportunités ou d’adresser plusieurs messages à un même client de manière désordonnée.

Les principaux risques sont doubles :

  1. La perte de contexte, lorsque plusieurs commerciaux relancent le même prospect sans concertation.
  2. Le manque de cohérence, lorsque le ton et le contenu des relances varient selon les interlocuteurs.

Un bon suivi CRM ne se limite pas à cocher une case. Il doit permettre de :

  • conserver l’historique des échanges,
  • automatiser les rappels de relance,
  • segmenter les prospects selon leur stade de décision,
  • et centraliser les interactions multi-canales (mail, appel, LinkedIn).

L’automatisation peut d’ailleurs être un allié précieux, à condition qu’elle n’efface pas la dimension humaine. Les séquences programmées via HubSpot, Lemlist ou Apollo permettent de maintenir le rythme, mais chaque point de contact doit être relu, ajusté et adapté avant envoi.

La combinaison idéale repose sur trois piliers :

  • une rigueur de suivi,
  • une capacité d’analyse,
  • et une touche humaine qui donne du sens au message.

C’est cette discipline commerciale, à la fois organisée et personnalisée, qui transforme une simple relance en un véritable levier de closing.

FAQ — Relancer un devis par mail

  • Quand relancer un devis sans réponse ? → 48 h à 5 jours selon l’engagement initial.
  • Combien de relances envoyer ? → Deux à trois emails, puis LinkedIn/appel si l’enjeu le justifie.
  • Que mettre dans l’objet ? → Une continuité d’échange (“Suite à notre échange du [date]”).
  • Comment ne pas paraître insistant ? → Apporter une info utile et proposer une action légère (10 min, version ajustée).
  • Mentionner une échéance ? → Oui, seulement si réelle et orientée aide (ex. créneau d’implémentation, fin de validité budgétaire).

Conclusion

La relance d’un devis n’est pas une étape secondaire : c’est un levier de décision qui fait avancer sans pression.

La relance d’un devis n’est pas une étape secondaire : c’est un levier de décision qui réactive la conversation, réduit l’incertitude et sécurise la prochaine étape — sans pression inutile.

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